Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

CAST REMEMBER • Souvenirs d’un ancien “cast member”

27 juin 2009

Ciao Captain Eo…

Ça alors, un nouvel article ! Un an sans donner de nouvelles, sans avoir raconté la suite de l'aventure floridienne ou remonté en surface quelques vieilles anecdotes “disneyennes”... Mais que s'est-il passé depuis ? Et bien, ma carrière professionnelle a connu une certaine ascension avec une charge de travail qui m'a fait mettre de côté l'écriture de ce blog. Sans oublier que cela fera bientôt déjà onze ans que j'ai quitté la souris aux grandes oreilles ! Les souvenirs commencent à remonter bien loin... Toutefois, ce qui m'a poussé à reprendre la plume c'est la disparition de Michael Jackson qui n'a laissé quasiment personne indifférent, surtout lorsque l'on a tous grandi au rythme de sa musique. L'affiche originale de l'attractionAu sommet de sa gloire dans les années quatre-vingts, il était également l'une des vedettes des parcs Disney au travers d'une attraction où il était le héros principal. Cette attraction, c'était Captain Eo, film en 3D conçu en 1986, dirigé par Francis Ford Coppola et produit par George Lucas. Installée à Epcot, Disneyland, Tokyo Disneyland et bien sûr Disneyland Paris, l'attraction était révolutionnaire pour une époque où la technologie numérique était encore inexistante. Deux titres majeurs de l'artiste pouvaient être entendus dans ce space opera d'une quinzaine de minutes : “We are here to change the world” et “Another part of me”. L'inconvénient des attractions de type cinématographique, c'est leur rapide obsolescence. Le film devenant inexorablement vieillissant et daté, l'attraction fut fermée quelques années plus tard dans chacun des parcs. À Paris, le clap de fin retentit en 1998 pour céder la place un an plus tard à Chérie, j'ai rétréci le public. Michael Jackson est, vous le savez, un grand fan des parcs d'attraction, au point qu'il construisit son propre mini-parc sur sa propriété ! Il adorait notamment Disneyland et en particulier Disneyland Paris. Bien que je n'ai travaillé trois ans chez Disney, je serais bien incapable de compter précisément le nombre de ses visites tellement on avait l'impression qu'il en était un résident permanent ! Cela dit, le voir ou l'apercevoir était beaucoup plus rare. Très généralement, le management, lors du briefing matinal nous prévenait que Michael était à l'hôtel Disneyland. Au début, on est toujours très excité, mais la rengaine a vite transformé cette information en banalité blasée ! Ses visites pouvaient être ostensibles ou discrètes. Lorsqu'il avait besoin de se faire voir, il visitait le parc en journée, toujours accompagné de son groupe ou d'une ribambelle de gamins, sans oublier la demi-douzaine de gardes du corps et les cadres de direction de Disney ! Lorsqu'il faisait les attractions, il fallait laisser vides les navettes précédentes et suivantes. Ainsi par exemple, lorsqu'il voulait embarquer à bord des bateaux de It's a small world, le public était temporairement bloqué et l'on faisait partir quelques bateaux sans voyageurs avant et après le sien pour éviter toute proximité avec le public pour assurer la sécurité et la quiétude de la vedette, de ses invités et de son staff. En revanche, quand il voulait être tranquille, c'était de nuit qu'il participait aux attractions. Les équipes de la maintenance et les quelques volontaires qui avaient accepté de faire des heures supplémentaires prenaient la relève pour accueillir cet hôte si particulier et faire fonctionner les attractions. Il faut dire que sa popularité déchaînait les hystéries. Le comportement des fans est parfois hallucinant ! Il fallait les voir guetter une apparition à la fenêtre de sa suite... En tout cas, il drainait toujours une foule impressionnante. Lorsque le personnage du Captain Eo apparaissait à l'écran, il n'était pas rare d'entendre le public faire des “ah” et des “oh” tout en l'applaudissant ! Ses visites furent ensuite plus rares lorsqu'il eut ses ennuis de santé et ses démêlés avec la justice américaine. Michael Jackson aura marqué toute notre génération. Il aura également marqué l'histoire des parcs Disney en prêtant son talent afin d'enchanter petits et grands. Ciao l'ami. Les cast members redoutaient parfois ta venue, mais on t'aimait bien ! PS : je ne garantis pas que d'autres articles suivront pour réactiver ce blog, mais j'en étudie la possibilité...
Publicité
Publicité
15 juillet 2008

Cap sur la Floride ! — Partie 1 : impressions générales

Ainsi que je vous l'avais promis il y a pratiquement un trimestre, voici enfin le premier article d'une série qui sera entièrement consacrée au resort Disney de Floride ! Ce premier billet s'attachera sur les impressions générales du domaine, avant un passage en revue plus détaillé par thème (les cast members locaux, la restauration, la tenue et l'entretien des parcs, les parcs bien sûrs, etc.). Bien entendu, l'idée n'est surtout pas de vous faire une visite guidée de ce gigantesque complexe de loisirs, ni de vous faire un descriptif exhaustif de toutes les attractions. De nombreux sites et autres blogs s'en chargeront parfaitement ! Il s'agit plutôt de vous faire part d'un compte-rendu de voyage, à travers le regard critique d'un ex-cast member, accompagné d'actuels cast members du parc français ! Walt Disney WorldSi les parcs Disney de Californie et du Japon n'ont plus de secrets pour moi, il me restait encore les parcs de Floride à conquérir. Je n'avais jamais eu l'occasion d'y séjourner et il faut dire que cette partie des États-Unis ne m'intéressaient pas particulièrement. Lorsqu'un de mes amis, cast member à Disneyland Paris, m'a proposé de participer à un voyage qu'il organisait avec deux autres amis (également cast members du resort français), j'ai immédiatement dit oui ! Grâce à leurs statuts d'employés Disney, nous bénéficions de tarifs préférentiels dans les hôtels de Walt Disney World ainsi que de l'admission exonérée dans les quatre parcs à thèmes. Difficile de résister à une telle offre ! Et c'était surtout l'occasion de mettre enfin un pied dans ce temple des excès voué aux loisirs et au culte de la souris aux grandes oreilles. Alors, que retenir de ce séjour, avant d'entrer dans les détails sur les prochains billets de ce blog ? D'une façon générale, nous avons tous passé un excellent séjour. Lorsque l'on flirte fin mars avec les 30 degrés et que le soleil était au rendez-vous pratiquement tous les jours, on ne pouvait décidément pas rêver mieux. Mais même si le séjour fût des plus agréables, il n'en demeure pas moins que certaines mésaventures tout bonnement indignes de Disney n'ont pas manqué de noircir le tableau… Si l'organisation et la logistique était souvent exemplaires, certains points mériteraient de sensibles améliorations comme les conditions de transport dans ce vaste domaine ou la considération des clients lorsqu'un incident technique majeur survient en affectant des milliers de visiteurs. Du côté du staff, on sentait un laisser-aller flagrant chez certains : accueil réduit au service minimum, aucun effort de recherche de solutions à des problèmes, comportement négligé et peu commercial avec les visiteurs, coups de fils personnels, clients traités comme du bétail… On est bien loin de l'image idyllique du cast member américain censé représenter le top au niveau référentiel de service. Enfin, l'immensité du domaine (environ 11 000 hectares, soit quasiment la surface de Paris), rend difficile, si l'on n'a pas de voiture, toute exploration des alentours. Surtout que Disney n'incite pas du tout à quitter le “château” ! Le fait de vivre en circuit fermé peut être parfois étouffant si comme moi on aime bien sortir des sentiers battus et voir autre chose. Les parcs français et japonais ont sur ce point un avantage non négligeable : celui d'être reliés à des centres de vie majeurs grâce à des systèmes de transport performants. Le prochain billet sera consacré à la vie dans le resort.
5 avril 2008

Un article bientôt !

Un trimestre s'est écoulé sans nouveau billet sur ce blog… Mais pas d'inquiétude, je viens de quitter la Floride où la visite entre autres des quatre parcs Disney n'a pas manqué de susciter l'écriture prochaine de nouvelles anecdotes ! Avec cette dernière destination au compteur, j'aurai visité tous les resorts Disney dans le monde à l'exception de celui de Hong Kong. Si j'ai été charmé par la gentillesse des cast members en Californie et au Japon, vous verrez que mon avis sera bien plus mitigé sur ceux de Floride… Encore un peu de patience... Mon planning professionnel est actuellement très chargé et j'espère vous donner des nouvelles d'ici cet été.
1 janvier 2008

Une bonne année, tout simplement

Et voilà, une nouvelle année s'est installée ! Je vous la souhaite remplie de bonheur à consommer sans modération !

Les coupes de champagne et les petits fours qui accompagnent souvent les soirées festives de fin d'année me rappellent un événement spécial qui s'était tenu en avril 2002. À cette époque, je ne faisais plus partie du staff Disney depuis quatre ans. Toutefois, ma nouvelle entreprise avait (et a toujours) des liens étroits avec la compagnie.

Un jour, un de mes collègues chargé des événements spéciaux vint me voir afin de me proposer de participer à l'organisation d'une soirée spéciale pour Disney. Connaissant mon ancien job, il savait que la perspective d'être à nouveau en contact avec Disney, mais de l'autre côté de la barrière, ne pouvait que m'enchanter ! Et il avait bien raison !

En avril 2002, se tenait le Festival du film de Paris sur le thème du cinéma espagnol et Disney venait tout juste d'ouvrir les Walt Disney Studios. Quoi de plus naturel pour un parc dédié au septième art d'accueillir en son sein un festival cinématographique. La Ville de Paris et Euro Disney étaient ainsi partenaires de l'événement et nous avaient sollicités pour organiser le transfert des invités depuis les Champs-Élysées, jusqu'au nouveau parc de Marne-la-Vallée où se tenait une soirée spéciale.

Plusieurs autobus de la RATP furent donc affrêtés pour accueillir les quelque quatre cents invités quittant le cinéma Gaumont Marignan. Leur destination : La Défense, où les attendaient un RER spécial qui allait faire un trajet direct jusqu'en gare de Marne-la-Vallée.

Le tapis rouge fut déroulé sur l'un des quais de départ, attirant d'ailleurs l'attention des voyageurs réguliers. Sur le quai, un train à deux niveaux a priori bien classique qui fait partie de différentes séries de trains qui circulent d'ordinaire sur la ligne A du RER. Mais ce train en particulier, avait été spécialement réaménagé pour cet événement. Un décor figurant une pellicule de cinéma, mais stylisé à la Disney habillait ainsi le sol du train. Les banquettes du niveau bas avait été retirées et à leur place avait été installé un bar proposant petits fours et champagne. Des musiciens animaient les différentes voitures et l'ensemble créait une ambiance décidément bien insolite !

Le trajet se déroula sans encombre particulière et dans une ambiance bon enfant. Seule petite fausse note quand même : certains invités se croyant tout permis n'ont pu s'empêcher d'essayer d'allumer une cigarette. Ce qui entraîna le courroux du directeur de la ligne A qui a immédiatement fait une annonce sonore pour rappeler qu'un train privatisé n'était pas un prétexte à s'affranchir des règlements qui prévalaient pour tous : stars ou pas stars. Avec la menace d'interrompre purement et simplement le voyage au prochain rappel !

L'arrivée à Marne-la-Vallée s'est faite à nouveau sur un tapis rouge qui a conduit les invités jusqu'à Cinémagique pour une introduction et une projection du film habituel de cette attraction. Jay Rasulo, le p-dg de l'époque, avait même indiqué qu'à l'avenir, Cinémagique inclurait des scènes tirées du patrimoine cinématographique espagnol. Mais à ce jour, le film n'a, à ma connaissance, encore subit aucune modification ou ajout !

La soirée s'est ensuite poursuivie au Studio 1, où des tables réservées attendaient les différents invités de marque. Pour les autres, dont le staff d'organisation, nous étions relégués à l'étage avec un menu simplifié et nous avions atterri à côté de Bernard de la Villardière, beaucoup moins strict dans la vraie vie que les émissions qu'il anime sur M6 !

25 décembre 2007

Les studios commencent à quitter la quatrième dimension

Ça y est, elle est arrivée… Après de longs mois de patience, que dis-je, depuis maintenant cinq ans que les Walt Disney Studios existent, jamais une attraction ne se sera faite autant désirée ! Mais de quoi suis-je donc en train de parler ? Mais de la Tour de la Terreur, un saut dans la quatrième dimension pardi ! Mais s'il est vrai que vous ne suivez pas l'actualité des parcs Disney, ce nom ne vous évoquera sans doute pas grand chose. Pour résumer, cette attraction à vous couper le souffle, inspirée de la célèbre série éponyme qui a hanté les petits écrans du monde entier dès les années soixante, se propose de vous plonger dans les univers parallèles de la quatrième dimension. Et quand je dis plonger, c'est également (et en particulier) au sens propre qu'il faut l'entendre… Affiche conceptuelle de l'attractionL'objet de cet article n'est pas de vous détailler le contenu de cette palpitante mais ô combien angoissante aventure, mais plutôt d'apporter un regard sur la stratégie d'Euro Disney ces dernières années. Je reviendrai plus en détail sur cette nouvelle aventure et ses cast members dans un prochain billet. Tout d'abord, sachez qu'on revient de bien loin. En effet, les Walt Disney Studios parisiens ont longtemps été la synthèse absolue de tout ce qu'il ne fallait pas faire dans un parc qui portait la griffe Disney. Ce petit frère du majestueux parc Disneyland qui n'est pourtant qu'à quelques mètres, n'avait rien, mais alors absolument rien à lui envier. L'immersion dans un monde au-delà du réel, fourmillant de détails dont on se surprend à en découvrir toujours d'autres à chaque visite n'était certainement pas de mise aux Studios… La sophistication a ainsi cédé la place au minimalisme avec pour principe de proposer aux visiteurs d'entrer dans les coulisses. Une intention louable en soi, mais qui s'est traduite par la création d'attractions, hébergées pour la plupart dans d'immenses hangars reproduisant ceux que l'on trouvent dans tout bon grand studio de cinéma digne de ce nom (Warner Bros, Paramount, Universal, etc.). Nos amis américains appellent ces bâtiments les “soundstages”. Le parc avait ainsi un look industriel, sans personnalité et froid au possible. Une économie a sans doute été réalisée grâce à ce décor minimaliste, même si Disney s'en défend en prétextant qu'il s'agissait d'une visite de studios de cinéma et qu'ils ne faisaient que reprendre leur architecture… Sauf que le cinéma, même érigé en industrie, fabrique du rêve. Disney aurait dû par conséquent également donner du rêve dès que les portillons d'entrée étaient franchis. Au-delà de cette question esthétique, le parc ne comptait que neuf attractions et spectacles à l'ouverture, alors que le grand frère en comptait déjà une cinquantaine ! Et pourtant, certaines attractions sont particulièrement réussies et totalement originales, leur conception étant exclusive pour ce parc. Mais on a beau avoir un produit qui peut être intrinsèquement sympathique, si le packaging ne suit pas, on peut friser la catastrophe. Ce qui ne manqua pas d'arriver, les visiteurs ayant tout simplement boudé le lieu. Disney a eu peine à attirer des visiteurs complémentaires et la réputation désastreuse du lieu a été aussi rapide que l'éclair. Ainsi en été, alors que le grand parc fermait ses portes à 23 heures, le petit ne dépassait guère les 19 heures… La fréquentation a stagné autour de 12 à 13 millions de visiteurs par an, soit quasiment le même nombre de visiteurs qu'avant avec un seul parc ! Les comptes d'Euro Disney replongèrent à nouveau dans le rouge au grand dam des actionnaires. En 2004, le p-dg d'alors, André Lacroix, dans un élan qu'on peut comparer à celui de Philippe Bourguignon confronté aux pires difficultés en 1993, comprit très vite que seuls de nouveaux investissements destinés à renouveler et susciter le désir de passer une ou plusieurs journées à Disney étaient nécessaires. Outre une restructuration financière, il obtint une ligne budgétaire spécifique de 240 millions d'euros destinée à financer de nouvelles aventures. Mais il était hors de question de repartir sur les erreurs initiales des Studios. Il fallait redonner une âme à ce parc qui en manquait tant, en créant de nouveau des expériences à haut pouvoir d'immersion. Sans oublier que les nouvelles attractions devaient également être intégrées dans un environnement tout autant travaillé. Il fallait redonner au thème du septième art tout le glamour que l'on était en droit d'attendre. Toon StudioEn juin 2007, Crush's Coaster et Cars Quatre Roue Rallye virent ainsi le jour dans une zone désormais intitulée Toon Studio (le lieu où viennent travailler les toons). Un environnement portuaire australien a ainsi été réalisé pour la première attraction et une mini reconstitution de la petite ville de Radiator Springs accueille la deuxième. Et depuis le 22 décembre 2007, la Tour de la Terreur a accueilli ses premiers “clients” dans un nouveau quartier évoquant le Hollywood des années cinquante, avec ses bâtiments, ses boutiques et son mobilier urbain directement inspirés de cette ville du cinéma. Les Walt Disney Studios, longtemps l'un des vilains petits canards du giron Disney, changent peu à peu de visage. Et c'est sans aucun doute loin d'être fini, un nouvel élan semble vraiment être de mise. La stratégie adoptée semble être la bonne, car le succès est déjà au rendez-vous. Avec l'ouverture de Crush et Cars seulement en milieu d'année fiscale, mais aussi grâce aux festivités du quinzième anniversaire, 14,5 millions de visiteurs ont déjà franchi les portes des deux parcs. Un niveau de fréquentation jamais atteint dans l'histoire mouvementée d'Euro Disney. Attendons de voir l'impact de la Tour de la Terreur sur les chiffres 2008… Les erreurs des Studios ne sont pas spécifiques à la France. Aux États-Unis, le parc Disney's California Adventure, petit frère du parc Disneyland original de Californie, a souffert des mêmes problèmes d'identité que les Studios. Il y a quelques mois, la Walt Disney Company a ainsi annoncé mettre sur la table un milliard de dollars pour transformer de fond en comble le visage de cette destination. Quant à Hong Kong Disneyland, le plus petit des parcs Disneyland (il n'a ouvert ses portes qu'avec moins de dix attractions alors que le parc français comptait déjà près d'une trentaine d'attractions et spectacles en 1992) construit enfin de nouvelles aventures, à commencer par le classique “it's a small world”. Il faut noter que parmi les autres grandes attractions manquantes à Hong Kong figurent tout de même des classiques tels que Pirates, le Manoir hanté, Big Thunder Mountain… Ces différents errements ont en tout cas un enseignement : le public n'est pas dupe. Disney, en trahissant ses standards avait en quelque sorte trahi son public. Les sanctions ont été immédiates ! Ces parcs ont ainsi très vite plongé dans la quatrième dimension ! Mais il semblerait qu'ils reviennent enfin dans le monde réel… Précédent article relaté > Les années fastes, puis pas grand chose
Publicité
Publicité
25 décembre 2007

Note

Décidément, c'est Noël ! L'article concernant l'interdiction de fumer a de nouveau été mis à jour. Voir en fin d'article. > C'est par ici !
23 décembre 2007

Le Noël des cast members

Comme souvent dans les grandes entreprises, des fêtes permettent de marquer le coup, célébrer un événement tout en motivant les troupes afin de maintenir la culture d'entreprise et remercier chaque collaborateur pour son travail. Les arbres de Noël font partie de ces moments de réjouissance. Chez Disney par exemple, c'est le Noël des cast members. Chaque année le parc est ainsi privatisé au moins deux soirées en décembre uniquement pour les employés qui peuvent ainsi inviter leur famille ou leurs amis. Au menu : ouverture de certaines attractions, repas offert, remises substantielles dans les boutiques, animations, cadeaux et soirée discothèque. Cette année, mes amis cast members ont eu la gentillesse de m'inviter à cette soirée qui s'est tenue, une fois n'est pas coutume, aux Walt Disney Studios. Ainsi, pour la première fois depuis dix ans, j'ai pu replonger l'espace d'un instant dans la peau d'un cast member ! Certes de façon bien partielle et plutôt dans un contexte sympathique autour d'une coupe de champagne. De plus, la Tour de la Terreur, dont l'ouverture générale a eu lieu ce samedi 22 décembre, nous était spécialement réservée (mais je l'avais déjà faite quelques jours auparavant en exclusivité, et je reviendrai dans un prochain billet sur cette attraction), ainsi que d'autres attractions phares de ce parc. Plus tard dans la soirée, la grande allée centrale du Studio 1 s'est transformée en piste de danse géante, avec un DJ alternant entre tous les succès du moment, dans tous les genres. Qu'il est bon de se défouler un peu en se déhanchant sur les rythmes de nos musiques préférées ! Et ce qui était bien appréciable, c'était l'absence de fumée de cigarette. Le Studio 1 étant un lieu couvert, donc non-fumeur, les accros de la nicotine sortaient à l'extérieur pour en griller une. Vivement le 1er janvier où l'on pourra enfin respirer dans toutes les boîtes de nuit ! Bien entendu, le faste des événements internes lors des débuts de Disney reste bien loin, mais l'essentiel reste malgré tout de faire la fête ! À mon tour, je vous souhaite de très belles fêtes de fin d'année ! À très vite pour de nouvelles histoires. Merci pour votre fidélité. Précédent article relaté > C'était la bonne époque !
27 novembre 2007

Des visiteurs cauchemardesques

[Avertissement : cet article comporte du langage familier]

La nuit, tous les chats sont peut-être gris, mais les visiteurs nous en faisaient parfois voir de toutes les couleurs !

Je me souviens d'une belle soirée d'été à Indiana Jones à quelques minutes de la fermeture du parc. Nous étions en train d'accueillir nos derniers visiteurs dans une ambiance bon enfant. L'affluence étant très faible à cette heure si tardive (la grande majorité des visiteurs assistait au défilé de la parade électrique), nous proposions à ceux qui n'en avaient pas eu assez, s'ils voulaient refaire un deuxième, voire un troisième tour de Temple du péril ! L'ambiance était du tonnerre et chacun, aussi bien du côté des cast members que des visiteurs, avaient une pêche électrisante !

Hélas, cette météo du sourire n'allait pas rester au beau fixe… Le ciel allait vite s'obscurcir pour céder la place à un véritable orage.

Souvent, quand il n'y a pas de queue, les visiteurs courent dans les différentes zones de la file d'attente, histoire d'arriver au plus vite à destination. Dans l'absolu, c'était un peu ridicule car l'attraction n'allait pas disparaître comme par magie et les trains n'allaient pas partir plus vite pour autant. Le plus amusant c'était de voir certains visiteurs passer sous ou par-dessus les cordes matérialisant les files d'attente, en prenant un chemin totalement incongru, alors que nous avions ouvert les passages pour éviter qu'ils serpentent ici et là !

Un couple est ainsi arrivé après moult cascades sur le quai d'embarquement. En les voyant arriver, je racontais à mes collègues le parcours un peu insolite qu'ils ont suivi dans la jungle de la file du Temple du péril.

Mais du côté du couple, ils se demandaient de quoi on pouvait parler et nous ont dévisagé tout d'un coup avec un air très méchant… Le gars commence sa vindicte à notre encontre :

— Quoi qu'est-ce qu'il y a ? Qu'est-ce qu'on a fait ? Non, on n'a pas triché. Alors vous nous foutez la paix !
— Pardon ? demandais-je. Ce n'est pas de ça dont on parlait.
— De toute façon, cria la jeune femme, tu es un gros connard et tu devrais rejoindre les putes rue Saint-Denis (sic) !

Élégant, n'est-ce pas ? Mes collègues et moi furent un peu interloqués par tant de violence verbale accompagnée d'une sorte de haine intrinsèque qui nourrissait ces individus. Et encore, ces propos ne sont qu'un maigre échantillon de toutes les insultes auxquelles nous avons eu droit. En même temps qu'ils nous déversaient leur hargne miséreuse, ils s'installèrent de force dans les trains et abaissèrent leur harnais de sécurité.

Sans avoir eu besoin de nous consulter, toute l'équipe s'était accordée pour bien évidemment ne pas lancer les trains.

— Vous n'avez pas à nous parler de cette façon, lança un collègue. Ce train ne partira pas !
— Espèce de bouffon, de toute façon, vous n'êtes que des merdes et c'est bien pour ça que vous faites ce boulot ! Vas-y, tu l'envoies ton putain de train !
— Non, on va plutôt appeler la sécurité, ce sera plus amusant !

Mais le problème, c'est qu'à l'arrière de la voie, les autres trains revenaient de leur tour, et patientaient gentiment les uns à la suite des autres pour pouvoir revenir à quai et débarquer leurs passagers. À contrecœur, l'opérateur de la tour de contrôle dût envoyer les trains pour libérer de la place, mais en s'assurant que l'équipe de sécurité était bien sur le chemin.

Les gorilles arrivèrent accompagné d'un de nos managers. Celui-ci prit l'initiative d'accueillir les malotrus. D'ordinaire de tels visiteurs auraient été expulsés manu militari du parc, mais l'heure de fermeture étant déjà arrivée, ils furent simplement priés de déguerpir. Mon grand plaisir aurait en effet de les voir “escortés” vers la sortie. Les regarder partir comme ça, presque impunément, m'avait laissé un arrière goût d'inachevé.

Profondément sonné par cette scène vécue comme un véritable cauchemar, le réconfort et le soutien de l'équipe m'ont permis de tenir le coup les jours suivants. Encore une fois, ce que vous venez de lire n'est qu'un court extrait de propos bien plus violents et haineux. Mais une chose est certaine, ça vous aide ensuite à vous endurcir et à construire votre propre système de défense.

2 septembre 2007

Du rat “de goût” au rat des champs

Ratatouille, un film d'exception plein de saveur où, sacrilège, le principal héros est l'ennemi ordinaire de toute cuisine qui se respecte ! Les films d'animation ont décidément ce talent de faire passer des animaux ou des insectes a priori répugnants pour des choses absolument adorables ! Qui ne voudrait pas avoir pour ami le petit Rémi, toujours prêt à vous concocter de somptueux mets à vous faire saliver de bonheur… Ratatouille Hélas dans la vraie vie, il y a peu de chance de tomber sur un rat aussi mignon que Rémi. Je me souviens ainsi d'un léger moment de frayeur un soir tranquille un été. Il était près de 23 heures, nous préparions la fermeture de la gare de Frontierland du Disneyland Railroad après le passage du dernier train. Dans ce coin reculé du parc, à une heure si tardive les badauds se faisaient rares. Il ne restait plus que le silence des lieux mêlés à la douce musique country toujours diffusée via des hauts-parleurs savemment intégrés dans le paysage. Tout d'un coup, des petits bruits de pas assez répétés et proches se firent entendre. À Frontierland, rencontrer des animaux en vadrouille n'a rien d'étonnant. Généralement, c'étaient des canards qui patrouillaient en famille ou des lapins perdus, venus d'on ne sait où de la campagne Seine-et-Marnaise ! Mais ces petits bruits étaient intrigants. ils ne ressemblaient pas à ceux émis par les animaux que nous avions l'habitude de croiser dans cette zone. Difficile de voir de quoi il pouvait s'agir, l'éclairage tamisé et les ombres ne facilitant pas cette tâche. Aussi, n'écoutant que notre courage et guidés par l'oreille, nous tentions de nous approcher… avant de voir détaler à toute vitesse un énorme, mais vraiment énorme, ragondin ! À coup sûr, celui-ci ne devait pas faire partie de la famille Disney !
22 août 2007

Ça s’en va et ça revient…

Chez Disney, comme dans toute autre entreprise ou organisation, personne n'échappe à la théorie du yoyo. Un jour on exécute telle décision, un autre jour on revient en arrière et encore un autre on change tout. Un process tout-à-fait normal sinon rien n'avancerait ! Le secteur de la restauration est un bon exemple. À l'ouverture d'Euro Disneyland en 1992, on avait mis les petits plats dans les grands, y compris dans la restauration rapide. En effet, un parc situé au cœur d'un pays à la gastronomie réputée se devait de placer la barre très haut dans son offre de restauration quelle qu'elle soit. Mais par la suite, avec l'évolution de la situation financière ou des stratégies de l'entreprise, certains restaurants ont changé de nom, d'organisation ou de spécialités. Côté organisation tout d'abord. Dans les restaurants avec service au comptoir vous aurez remarqué qu'il y a une caisse pour deux files d'attente, chaque file étant servie alternativement. Ce principe, au premier abord curieux, avait été temporairement abandonné dans les années qui suivirent l'ouverture du parc. Les caisses avaient été déplacées au niveau du comptoir, avec un système similaire aux autres McDo, Quick, Burger King (ah Burger King...) et compagnie. Dans les faits, le système classique ne donna pas satisfaction et le système originel fut vite remis en place ! Côté spécialités, on trouvait au Last Chance Café de délicieuses frites de patates douces. L'Explorers Club, les Épices Enchantées et le Café des Visionnaires proposaient de savoureux plats exotiques. Las, ces trois restaurants sont devenus respectivement le Colonel Hathi's (pizzas), Hakuna Matata (le thème africain a cependant été conservé) et… le bureau des passeports annuels ! Quant à l'Hypérion, cet énorme restaurant proposait des burgers à composer soi-même grâce à un généreux bar à salade pour choisir vos ingrédients et sauces favoris. Et à Adventureland, on pouvait trouver des chariots de vente ambulante proposant des fruits exotiques dont certains très difficiles à trouver dans votre épicerie ou grand magasin habituel : mangoustans, caramboles, etc. Et bien aux dernières nouvelles, le café Hypérion vient de remettre en selle le principe du "do it yourself burger", avec cependant un choix de garnitures et sauces assez limité. Comme quoi, les idées, ça s'en va et ça revient…
Publicité
Publicité
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 > >>
CAST REMEMBER • Souvenirs d’un ancien “cast member”
Publicité
Archives
Publicité